Photo à la UNE : Agile environment from Dribbble
Combiner le Design thinking et la méthode agile permet de profiter des avantages de ces deux approches et de combler leurs lacunes respectives. Cette combinaison assure une définition holistique du problème à résoudre. De plus, elle adopte un processus de développement plus fluide qui repose sur une livraison régulière de sprints, dans une perspective d’amélioration continue pour un avancement plus efficace vers l’objectif escompté.
Changer sa manière de penser et de travailler
La combinaison du design thinking et de la méthode agile implique de changer la manière de penser et de travailler. La mise en place de cette union nécessite le passage par les actions qui suivent.
Public concerné : Chef de projet, responsable marketing, responsable innovation, manager opérationnel ou fonctionnel souhaitant comprendre les concepts du Design Thinking.
Durée : 2 jour(s)
Prix : 2 500 €
Prochaines dates : 7-8 novembre 2024
1/ Définir précisément le problème à résoudre
Une définition claire de la problématique permet à l’équipe UX de constituer une compréhension unifiée du défi à relever et une idée holistique des objectifs à atteindre. Malheureusement, cela n’est pas toujours permis par la méthode Agile. Dans le cas où le product owner ne communique pas convenablement la vision du projet, les acteurs impliqués peuvent mal appréhender le problème et converger vers le mauvais chemin. Pour éviter cela, il faut s’appuyer sur la puissance du design thinking afin de définir judicieusement la problématique en question. Pour ce faire, il faut mettre en pratique toutes les techniques et employer tous les outils nécessaires à cet effet, tels que les entretiens, les observations en situations réelles, les études de marché, les cartes d’empathie, etc.
Cette phase implique aussi l’intégration des utilisateurs finaux et des clients, dès le début du projet et tout au long du processus de de conception et de développement, jusqu’aux tests utilisateurs. L’objectif étant d’adopter une démarche centrée sur l’humain, qui permet de construire une compréhension profonde de leurs profils, besoins, soucis et motivations.
Stanford d.school Design Thinking Process
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2/ Former des équipes pluridisciplinaires
Les approches Design thinking et Agile misent sur la collaboration d’équipes pluridisciplinaires pour créer des produits à forte valeur ajoutée. En effet, la pluridisciplinarité est parmi les ingrédients essentiels dans la recette de réussite du produit.
La constitution d’une équipe multidisciplinaire permet de mettre en commun les connaissances et les compétences de plusieurs profils: UX designers, UI designers, développeurs, professionnels du marketing, chefs de projets et autres, dans le but d’atteindre plus efficacement le même objectif.
L’union de plusieurs visions, compétences en sensibilités, crée une diversification riche en idées et expériences, qui permet d’observer le projet sous différents angles : fonctionnels, techniques, graphiques, ergonomiques, etc. Ce qui permet par conséquent de construire une compréhension plus complète du projet.
Le design Thinking et les méthodes Agile misent en premier lieu sur la performance des personnes, plutôt que des processus. En effet, les personnes sont le moteur principal de création de la valeur et de la réussite des objectifs. Pour cette raison, il faut bien sélectionner les compétences à engager dans le projet.
3/ Décomposer le projet en sprints
Il faut commencer par la décomposition du projet en petites unités ou sprints, afin de favoriser le développement de livrables à forte valeur ajoutée.
Les premiers sprints doivent contenir uniquement les fonctionnalités les plus importantes, dans le but de donner aux utilisateurs finaux une idée succincte de l’objectif prévu. Ces sprints seront enrichis et développés de façon incrémentale, au fur et à mesure des tests.
4/ Créer un environnement de travail empathique
Il est important de créer une ambiance empathique, afin de procurer la confiance et de fluidifier la communication entre les différentes parties du projet. La correction d’un bug ou l’ajustement d’une interface mal conçue peut devenir compliquée quand l’information est mal partagée entre les acteurs concernés. Pour éviter ce désagrément, il faut offrir aux intervenants tous les moyens nécessaires pour échanger et interagir de manière plus rapide et plus efficace. Il est par exemple pertinent d’agencer subtilement l’espace de travail et de réunir tous les intervenants concernés au même endroit. Il est envisageable de les équiper d’outils collaboratifs en ligne et de gestion de projet, tels que Trello et Slack. Ces moyens assurent une planification, une meilleure répartition des tâches et un bon suivi de l’avancement du projet, grâce à une communication plus active en temps réel.
La Digital Workplace en une photo : l’ensemble des outils et des services numériques utilisés pour travailler, communiquer et collaborer au sein de l’entreprise.
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5/ Favoriser l’idéation
L’idéation est une étape cruciale dans la démarche de design thinking, puisqu’elle permet de débloquer la créativité collective, dans un contexte de co-conception. Cette approche mise sur la diversification des équipes pluridisciplinaires, dans l’objectif de composer un grand corpus d’idées différentes et non conventionnelles, qui donnent naissance à des solutions innovantes au problème en question.
L’idéation permet de stimuler l’intelligence collective des équipes impliquées pour poser les bonnes questions et chercher les pensées les plus intéressantes, qui permettent de répondre au mieux aux besoins des utilisateurs.
6/ L’élaboration de prototypes
Le prototype annonce l’approche progressive du rendu final. Après le tri et la sélection des idées de conception les plus pertinentes, cette phase de prototypage permet de donner vie à ces pensées et de les représenter de manière visuelle plus explicite.
Les prototypes, quelles que soient leurs formes (un dessin, un artefact, une interface, une maquette, un objet, etc), permettent de :
- Optimiser la compréhension du périmètre du projet et des attentes des utilisateurs.
- Améliorer la fonctionnalités mises en place et développer d’autres solutions plus intéressantes, sur la base des retours des utilisateurs.
- Affiner les idées et les faire évoluer de manière incrémentale, au fur et à mesure des expérimentations itératives.
7/ Structurer le processus de développement
En design thinking, le fait de se concentrer majoritairement sur le prototypage et la génération d’idées inédites, peut survoler l’importance de la structuration du développement. Dans ce contexte, la méthode agile peut être mise en avant pour assurer une amélioration continue et plus délibérée du produit. Cela en favorisant la collaboration entre les acteurs impliqués.
La méthode Agile mise sur la simplicité et la décomposition du projet en petites tâches. Cela dans le but de minimiser la charge de travail et d’aider les membres de l’équipe UX à se concentrer sur la réalisation d’ajustements élémentaires. Ces optimisations sont améliorées et livrées de façon progressive, itérative et continue, jusqu’au développement du produit final.
Conclusion
La combinaison du design thinking et de la méthode agile vise à développer un produit réalisable, viable économiquement et utile pour les utilisateurs ciblés.
Une telle combinaison de ces deux approches offre une compréhension approfondie du problème à résoudre, tout en adoptant une démarche centrée sur l’humain. Elle implique pour cela une équipe pluridisciplinaire qui regroupe toutes les compétences requises à la mise en œuvre du projet.
D’un autre côté, l’association du design thinking et des méthodes agiles pousse les collaborateurs à se remettre en question, à revoir leurs méthodes de collaboration, à explorer de nouvelles choses et à apprendre en continu. Ce qui assure un climat de travail plus performant qui donne lieu à une excellente expérience utilisateur.
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