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UX Design 2024, les grandes tendances

09/01/2024
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Intelligence artificielle (IA)

L’année 2024 réserve peut-être des surprises au monde de l’UX, mais va de toute évidence confirmer la position du Data Driven, de l’AI, de l’inclusivité et devenir un enjeu essentiel des interactions des utilisateurs de véhicules électriques, des bornes de recharges à travers smartphones, applications embarquées et l’internet des objets (IoT).

Les 7 points clés du Data Driven

La conception Data Driven implique la collecte, l’analyse et l’interprétation approfondie de données massives pour comprendre le comportement des utilisateurs, leurs préférences et leurs points de friction.

1. Personnalisation à grande échelle

Au lieu d’offrir une expérience standard, la conception Data Driven tire parti des informations issues des données pour personnaliser les interactions, le contenu et les recommandations pour chaque utilisateur. Cette personnalisation accrue renforce l’engagement et la fidélité des utilisateurs à l’échelle globale.

2. Décisions basées sur des preuves

Jusqu’à présent, les décisions de conception étaient souvent basées sur l’intuition et des opinions subjectives. La conception Data Driven ancre les décisions dans des preuves concrètes. Grâce à l’analyse et au retour d’expérience des utilisateurs, les Designers peuvent évaluer objectivement l’efficacité des choix de conception, favorisant ainsi l’amélioration continue.

3. Analyse du Parcours Utilisateur

Le Big Data offre la possibilité de suivre et d’analyser en détail les parcours des utilisateurs, permettant aux UX Designers d’identifier les points de friction, les interruptions et les zones où les utilisateurs pourraient rencontrer des difficultés.

4. Conception Prédictive et Intentions Utilisateur

Les UX Designers peuvent anticiper le comportement et les intentions des utilisateurs grâce à des analyses prédictives puissantes. En examinant les données historiques, les modèles d’apprentissage automatique peuvent prédire les actions probables des utilisateurs. Cela facilite la proposition de contenu ou de suggestions pertinentes.

5. Conception itérative et tests A/B

La conception Data Driven permet des tests A/B rapides pour effectuer des modifications de conception et de fonctionnalités, par la collecte des données sur les réponses et les préférences des utilisateurs. Cette boucle de rétroaction favorise une itération et une optimisation plus rapides, conduisant à des designs plus efficaces.

6. Conception orientée vers l’accessibilité

En analysant les données utilisateur et les retours d’expérience, les Designers peuvent identifier les obstacles rencontrés par les utilisateurs en situation de handicap. Ces données guident le développement de fonctionnalités de conception accessibles, garantissant ainsi un contenu numérique inclusif.

7. Avantage concurrentiel

Dans un marché concurrentiel, les entreprises qui tirent parti du Big Data pour optimiser l’UX bénéficient d’un avantage significatif en créant des expériences centrées sur l’utilisateur et fondées sur des données.

Cependant, la collecte et l’utilisation des données utilisateur soulèvent des préoccupations éthiques concernant la confidentialité des données. Trouver un équilibre entre la conception Data Driven et la confidentialité des utilisateurs s’avère donc crucial.

Voir ce webinar sur l’UX et le Data Driven par Designlab.

No Code – 2024 sonnera-t-elle l’arrêt du code ?

Un changement majeur actuel est le passage d’une programmation traditionnelle à un environnement de travail sans nécessité de coder. Le No Code ne sera pas fatal aux développeurs qu’on se rassure, mais il devrait continuer à alléger le travail des équipes de conception.

WordPress est aujourd’hui utilisé par 42,7 % des sites web de la planète, ce qui correspond à plus de 60 % des parts de marché de l’ensemble des sites. Chaque mois, plus de 409 millions d’internautes consultent plus de 20 milliards de pages créées sous WordPress. Autant dire que le succès du CMS sans code (ou avec peu de code) est énorme. Ses concurrents tels que Wix et Squarespace complètent une offre abondante de plateforme CMS No Code.

Les avantages du No Code pour l’UX

La technologie sans code est déjà une réalité bien implantée. L’année 2024 devrait voir basculer l’univers UX vers de nouveaux horizons de créativité sans codage. Les logiciels sans nécessité de coder ont ouvert la voie à une communauté de développeurs non spécialisés, réduisant les écarts de compétences et permettant à ceux sans connaissances en programmation de changer le paysage professionnel. L’UX/UI Design y gagne par des :

  • Flux de conception-développement plus rapides ;
  • Opportunités de collaboration accrue entre designers, développeurs et parties prenantes ;
  • Capacité pour les designers UI/UX de créer des prototypes entièrement fonctionnels sans connaissance en programmation.

En consacrant plus de temps à résoudre les problèmes dès le départ, les développeurs auront moins de raisons de rectifier ultérieurement. Cette adaptation pourrait accélérer les projets, propulsant leur progrès technologique d’une manière qui aurait été impossible sans les applications No Code.

Quel générateur sans code vous devriez utiliser en 2024 – Arnau Ros

AI et UX — l’intelligence artificielle au service de l’UX

L’intelligence artificielle devient un élément transfigurateur de l’expérience utilisateur. La puissance de l’IA, conjuguée aux capacités d’apprentissage machine, ouvre la voie à une ère où la prédiction des expériences utilisateur et l’amélioration des processus de conception vont augmenter en efficacité. Perspectives 2024 pour l’UX !

Comment l’IA œuvre-t-elle dans le domaine de l’UX ?

L’IA analyse des volumes considérables de textes non structurés issus de diverses sources telles que les plateformes de médias sociaux ou les retours clients pour extraire des informations utiles sur les besoins, préférences et irritants des utilisateurs. En somme, ces outils sophistiqués d’IA accélèrent le processus de création tout en améliorant sa précision en minimisant autant que possible les biais humains.

L’IA peut analyser d’amples volumes de données utilisateur pour prédire avec une précision inégalée les schémas de comportement. Grâce à ces outils, les concepteurs UX bénéficient d’aperçus inédits sur la manière dont les utilisateurs interagissent avec les interfaces, ouvrant ainsi de nouveaux horizons lors de l’élaboration, par exemple, d’un persona précis.

L’élaboration de personas avec l’IA

La confection de personas est complexe et exige de nombreuses heures pour rassembler et analyser des données. L’IA rend cette tâche à la fois plus rapide et efficiente.

Un exemple patent réside dans la fonctionnalité d’analyse du sentiment proposée par Writer. En recourant à cet outil, les UX Designers peuvent extraire des informations détaillées avec précision à partir de vastes volumes de données comportementales. Autre exemple, l’analyse des sentiments de Smartphone a déjà démontré qu’elle contribue à façonner des personas minutieux aptes à prédire avec exactitude le comportement des utilisateurs

L’IA remplacera-t-elle les designers UX ?

Cela demeure très improbable. L’IA ne peut se substituer à l’ensemble du travail et ce qu’elle peut accomplir viendra en soutien plutôt qu’en remplacement.

L’IA peut, par exemple, accélérer les phases de conception et de prototypage. Elle peut assister le Designer dans la conception de ces esquisses initiales pour nourrir sa créativité. Cependant, elle ne peut créer un produit final. Cela demeure encore trop complexe et surtout, l’IA n’est (jusqu’à aujourd’hui) pas capable de faire preuve d’empathie.

À suivre de près : Figma et l’IA

Figma demeure probablement pour l’instant la seule entreprise capable de mettre au point un outil IA pour la conception UI, car Figma dispose d’un langage de conception propriétaire intégré à ses fichiers de conception. La plateforme peut ainsi se servir de ce langage pour former un modèle similaire à celui de CoPilot pour GitHub.

Le résultat sera alors probablement analogue à CoPilot. La plateforme fera des suggestions en fonction de ce qui a été conçu jusqu’à la dernière mise à jour à partir des millions de fichiers de conception Figma sur lesquels le modèle repose.

Generate Figma Design with IA – Steve (Builder.io)

Le rôle essentiel de l’UX/UI dans les interfaces pour les véhicules électriques

L’expérience utilisateur (UX) intégrée aux interfaces des voitures électriques revêt une importance indissociable d’une conduite intuitive et plaisante. Ces interfaces se doivent de présenter de façon limpide les données relatives à :

  • la batterie ;
  • la consommation énergétique ;
  • aux stations de recharge ;
  • aux parkings équipés de bornes de recharge ;
  • ainsi qu’aux disponibilités en temps réel et aux tarifications.

Une conception UX efficiente implique des pages aisément déchiffrables et accessibles, une navigation intuitive, ainsi que des interactions simplifiées afin de permettre aux conducteurs de se focaliser sur la route.

L’UX de votre voiture vous parle

L’interface de la voiture revêt désormais une importance fondamentale dans le processus de sélection des véhicules. Les fautes de traduction et les interfaces ambiguës appartiennent au passé. Le Design UX des applications embarquées des véhicules électriques se doit d’encourager l’adoption des véhicules électriques en rendant la conduite plus pratique et moins stressante.

Parmi les fonctionnalités en perpétuelle évolution, on distingue principalement :

  • La recherche intelligente, permettant de localiser des stations de recharge à proximité selon des critères spécifiques tels que la rapidité de charge, le type de connecteur ou la disponibilité de la station.
  • La gestion intuitive des câbles de recharge, assurant une connexion et une déconnexion sans accroc, minimisant les risques et améliorant la sécurité.
  • La conception réactive et adaptative, élargissant les possibilités de l’interface sur smartphones et tablettes, offrant la possibilité de régler diverses préférences des utilisateurs.

SXO 2.0 pour 2024

Ce qui définit le SXO aujourd’hui pour Google, c’est principalement l’accent mis sur l’expérience utilisateur, la pertinence du contenu et l’adaptabilité aux différents appareils. Cette évolution majeure du référencement sur les moteurs de recherche se fait à partir de critères spécifiques à l’expérience utilisateur.

Jusqu’ici centré sur des pratiques de mots-clés et de backlinks, le SXO 2024 prend en compte une multitude de facteurs comme :

  • la pertinence du contenu ;
  • la convivialité mobile ;
  • la vitesse de chargement ;
  • l’expérience utilisateur ;
  • et aussi la sémantique contextuelle.

Google valorise plus que jamais un contenu de haute qualité, c’est-à-dire : original, informatif, et adapté aux besoins de l’audience ciblée. Les personas font leur entrée dans le SEO. Le contenu pertinent doit être adressé à un public précis, le tout sur un site web convivial, facile à naviguer et optimisé pour tous les appareils. La structure des URL, la sécurité du site (notamment le protocole HTTPS) et la facilité d’exploration par les robots des moteurs de recherche sont devenues primordiales pour le référencement. Sans oublier l’appui de liens externes de qualité et le relais par les réseaux sociaux.

Le SXO est itératif

Plus question de se reposer sur les lauriers de pages bien écrites ; le SXO requiert une vigilance permanente quant aux performances, une analyse approfondie des données, ainsi qu’une adaptation continuelle pour suivre les évolutions des moteurs de recherche et des comportements des utilisateurs. L’expérience utilisateur du site doit donc être étayée par une stratégie de référencement constamment en mouvement.

2024, arrêt définitif du Mobile First ?

Le Mobile First est apparu au tournant des années 2010, il aura vécu une petite quinzaine d’années, car aujourd’hui, c’est « en arrière toute » ! La taille des écrans de smartphone (320 par 480) ne permettait pas d’éléments superflus. Il était donc normal de créer des interfaces prioritairement pour ces appareils devenus le premier moyen de naviguer sur internet. Google mettait de côté les sites non performants pour mobile.

Mais, la technologie a été tellement rapide qu’aujourd’hui les sites et interfaces Mobile First ne sont plus vraiment utilisables. Les écrans de 2960 x 1440 sont courants et affichent correctement des pages non optimisées pour smartphones. Les sites qui ont opté pour le Mobile First maximum se retrouvent aujourd’hui avec des :

  • déclinaisons Desktop pauvres;
  • mauvaises gestion des respirations;
  • composants qui s’étirent de part et d’autre des écrans;
  • menus hamburger introuvables (car devenus minuscules).

Le nombre de tailles d’écran est maintenant bien trop élevé pour penser Mobile First. L’UX doit se concentrer sur le contenu clé pour tous les appareils, car comme le montrent les études, les utilisateurs passent souvent d’un écran à l’autre pour continuer ou approfondir des recherches. Or, il n’y a rien de plus risqué que de changer l’ergonomie d’un site dans ce cas de figure. L’utilisation omnicanale va tout simplement à l’encontre du Mobile First.

The problem with mobile-first CSS – Kevin Powell

La fin des tablettes pour 2024 ?

En 2024, il semble probable que se termine une aventure récemment porteuse d’espoir. La tablette aurait dû trouver sa place parmi l’ordinateur, la télévision et le smartphone. Cependant, les consommateurs en ont décidé autrement. Les Français privilégient la connexion à internet via leur smartphone (86 % en 2023). Les ventes de tablettes ont chuté drastiquement (en baisse de 33 % en 2022) et cette tendance à la baisse s’est poursuivie en 2023 pour tous les fabricants. Qui annoncera en premier la fin de ces produits ou leur stagnation ? C’est difficile à dire, mais le déclin s’installe progressivement d’une année à l’autre.

Activer la compatibilité du lecteur d’écran — l’inclusivité n’est plus un bonus de l’UX

Activer la compatibilité du lecteur d’écran est devenu un impératif pour garantir l’inclusivité dans notre ère numérique et apparaître dans les résultats de recherche de Google qui en fait un critère de sélection. Cette nécessité découle de la quête d’égalité d’accès à l’information et aux services en ligne pour chacun, indépendamment des capacités visuelles.

Aujourd’hui, l’absence de compatibilité des lecteurs d’écran crée des barrières majeures pour les personnes aveugles ou malvoyantes, les privant d’une expérience en ligne complète. En rendant les sites web compatibles avec ces lecteurs, on ouvre la voie à une utilisation autonome du web et des interfaces numériques pour ces personnes en les intégrant pleinement dans le monde numérique.

Cette obligation découle également de la perspective légale et éthique de l’inclusion (voir le RGAA et la loi n° 2005-102). Les réglementations et normes sur l’accessibilité numérique se renforcent, soulignant l’importance d’offrir une expérience web équitable pour tous les utilisateurs, sans exclusion ni discrimination.

Accessibility vs. Inclusive Design – NNgroup

En conclusion, les tendances 2024 de l’UX Design, de l’internet et des diverses technologies déjà amorcés vont se confirmer et devenir des règles d’usage. En ce qui concerne l’IA, la demande croissante de solutions liées à ses possibilités peut créer de bonds en avant spectaculaires dont il faudra user avec prudence

Bibliographie

Livre “UX Design et Ergonomie des interfaces”Notre guide de référence : UX Design et ergonomie des interfaces de Jean-François Nogier — 7e édition, Dunod

Pour garantir le succès d’une application, celle-ci doit non seulement être utile, mais également facile à utiliser. C’est la raison pour laquelle l’UX Design est devenu une étape incontournable dans la conception des produits numériques.

Cet ouvrage de référence s’adresse à tous les professionnels impliqués dans la conception et le développement d’applications. Depuis sa première édition en 2001, il a été lu, relu, exploité et utilisé par de très nombreux chefs de projet, développeurs et concepteurs d’interface. Conçu de manière pragmatique, il présente une méthode claire et efficace pour « penser UX Design » et vous aidez à trouver des solutions pour vos projets.

À travers de nombreux exemples, vous y découvrirez des réponses aux questions que vous vous posez au fur et à mesure de la réalisation de vos applications, depuis le ciblage des utilisateurs, jusqu’aux choix graphiques, en passant par la conception du système de navigation et des éléments d’interaction.

Cette 7e édition apporte une actualisation en profondeur du chapitre sur les méthodes de conception des interfaces (chapitre 7).

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