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Définition Utilisabilité ou Usabilité

02/07/2018
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Définition utilisabilité

L’utilisabilité est la capacité de l’objet à être facilement utilisé par une personne donnée pour réaliser la tâche pour laquelle il a été conçu. La notion d’utilisabilité englobe à la fois la performance de réalisation de la tâche, la satisfaction que procure l’utilisation de l’objet et la facilité avec laquelle on apprend à s’en servir.

L’utilisabilité, ou usabilité, est une caractéristique de l’interaction entre un objet et son utilisateur.  L’objectif de l’utilisabilité s’établit selon l’efficacité, l’efficience et la satisfaction de l’utilisateur. Traduit de l’anglais usability, l’utilisabilité est souvent associée à l’utilité. Ces deux notions définissent l’usage d’un outil et l’acceptabilité d’un système. L’interface homme-machine doit en effet être adaptée à son utilisation. Un produit aura ainsi du succès à condition d’être utilisable. L’utilisabilité contribue également à une expérience utilisateur (UX) optimale.

Qu’est-ce que l’Utilisabilité ?

Une définition de l’utilisabilité pourrait être l’aptitude d’un objet ou service à être utilisé facilement par une personne, conformément à ce pour quoi il a été conçu.

Appliquée à un site web, selon l’expert en ergonomie Jakob Nielsen , l’utilisabilité repose sur 5 critères :

  1. L’efficience, la facilité avec laquelle l’utilisateur atteint son objectif
  2. La satisfaction ressentie par l’utilisateur de l’interface
  3. La facilité d’apprentissage en découvrant le site
  4. La facilité d’appropriation, de mémorisation
  5. La fiabilité, le faible taux d’erreurs

Nielsen a été l’un des premiers à employer le terme utilisabilité, en particulier dans son ouvrage de référence : “Usability Engineering” (1993)

L’importance de ces caractéristiques dépend du profil de l’utilisateur et du contexte d’utilisation. La notion d’utilisabilité renvoie en effet à l’adéquation de l’outil aux besoins de l’utilisateur, qu’il s’agisse d’un client ou du salarié d’une entreprise. L’utilisabilité d’une technologie est l’un des aspects de l’expérience utilisateur et joue un rôle important dans la réception qu’elle suscite auprès des utilisateurs.

Définition de l’utilisabilité par la norme ISO 9241-11

Selon la norme ISO 9241 (téléchargeable) :

 « L’utilisabilité est le degré selon lequel un produit peut être utilisé par des utilisateurs identifiés, pour atteindre des buts définis avec efficacité, efficience et satisfaction, dans un contexte d’utilisation spécifié. »

Efficacité, efficience et satisfaction

Ces facteurs s’apparentent aux principes établis par Nielsen et prennent en compte la conception du produit, l’utilisateur, son objectif et l’environnement d’utilisation. Dans le cadre de l’utilisation d’une interface digitale, par exemple, cette dernière sera utilisable si :

  • L’utilisateur réussit à l’utiliser comme désiré (efficacité)
  • La personne effectue sa tâche facilement en mettant en œuvre un minimum de ressources (efficience)
  • Le système est agréable à utiliser (satisfaction).

Les différences entre utilisabilité, usabilité, utilité

Utilisabilité = usabilité

Utilisabilité et l’usabilité sont des synonymes. En fait, usabilité est un anglicisme pour traduire usability, l’utilisabilité en anglais. C’est une traduction littérale du mot choisi par les ergonomes anglo-saxons pour désigner :

  • Les 5 qualités d’utilisabilité d’une interface utilisateur précédemment citées (en anglais learnability, efficiency, memorability, errors, satisfaction) ;
  • La méthode employée pour mesurer l’utilisabilité durant le design de l’interface.

Usability ≠ Ergonomie ?

« Utilisabilité » est une traduction littérale de usability qui est le terme employé par les ergonomes anglo-saxons. Usability aurait aussi pu être traduit par « ergonomie », mais ce mot a un sens plus large. L’ergonomie est une science qui a pour objet l’étude du travail humain, tandis que l’utilisabilité est une caractéristique de l’objet lui-même. C’est donc par abus de langage que nous emploierons dans cet ouvrage le terme « ergonomie » à la place de « utilisabilité.

Jakob Nielsen distingue d’ailleurs usability et utility, deux composantes de l’acceptabilité d’un système. Si ce dernier est vraiment ergonomique, il sera utile et utilisable.

Utilisabilité ≠ Utilité : un objet utile peut s’avérer inutilisable !

Une machine pourra disposer de fonctionnalités intéressantes mais si l’utilisateur est insatisfait ou frustré, ce n’est pas utilisable. Inversement, un site web pourra être utilisable sans être utile pour tel visiteur.

Usefulness = Utility + Usability

Cette vidéo de Jakob Nielsen fait le point.

La différence entre « usable » (utilisable) et « useful » (utile)

Les anglo-saxons utilisent le terme useful quand le design de l’interface utilisateur se caractérise par son utilité (fournir à l’utilisateur ce dont il a besoin) et son utilisabilité (les fonctionnalités sont faciles et agréables à utiliser). En français, on parle alors d’ergonomie. Concrètement, sur un site web, l’usabilité concerne surtout l’architecture de l’information. La notion d’utilité s’applique plutôt aux fonctionnalités. La nuance est assez claire dans cet article intitulé The difference between usable and useful, bien qu’il soit ancien.

Tops et flops de l’utilisabilité

Lors de la conception d’un produit, l’objectif est qu’il soit utilisé. A défaut, on peut considérer cela comme un échec à l’utilisabilité. La marque la plus célèbre à avoir brillamment axé sa stratégie sur l’utilisabilité est Apple. Le critère d’utilisabilité est donc essentiel dans le succès commercial d’une entreprise, au-delà de la technicité. En effet, l’être humain préfère toujours choisir l’outil qu’il sait utiliser facilement. La difficulté consiste à l’adapter aux compétences de l’utilisateur, lesquelles varient d’un individu à l’autre. Les flops technologiques s’expliquent souvent par un décalage entre les fonctionnalités et l’utilisabilité de l’ensemble, d’où l’importance de l’ergonome durant la conception.

Please Wait Here Until You Are Useful by Ian Stevenson

Inutile de lancer un produit ou service dont l’utilisabilité serait contestable !
By
MsSaraKelly

Différence Utilisabilité et ergonomie

L’ergonomie est une science qui étudie le travail humain. Elle vise à améliorer les conditions et les méthodes de travail. Il s’agit de comprendre les interactions entre l’être humain et ses outils de travail afin d’optimiser le bien-être de l’un et la performance de l’autre, le premier passant aussi par le second ! L’ordinateur étant devenu un outil de travail, l’ergonomie digitale a pour objectif d’optimiser l’utilisabilité des interfaces (logiciel, application, site internet etc.). La recherche ergonomique va permettre de mener une réflexion sur :

  • La manière d’ordonner l’information
  • La définition de l’architecture
  • Le parcours des utilisateurs
  • Le déroulement des interactions
  • Etc.

Compte tenu de la diversité des utilisateurs, la recherche ergonomique portera notamment sur :

  • Les attentes des utilisateurs
  • L’âge et donc la maîtrise technologique de l’utilisateur
  • Ses habitudes ou comportements acquis par le passé
  • La capacité à s’adresser à l’utilisateur le moins expérimenté

Utilisabilité Web et critères d’ergonomie

« On the web, users experience usability first and pay later » J. Nielsen

La convivialité et l’utilisabilité de l’interface vont avoir un impact immédiat sur la confiance que l’internaute place dans l’entreprise. Citons d’ailleurs J. Nielsen : « On the web, users experience usability first and pay later » (« sur le web les utilisateurs expérimentent d’abord l’utilisabilité et paient plus tard »). L’utilisateur va rester plus longtemps, relayer la page et effectuer d’autres actions aux conséquences positives indirectes si l’interface est utilisable.

Les principaux critères d’utilisabilité du web (ou ergonomie du web) sont donc :

  • Sobriété: simplicité, « Less is more »
  • Lisibilité: la lecture sur écran diffère de la lecture papier
  • Utilisabilité: menu de navigation, informations claires, contenu structuré
  • Rapidité: en termes de chargement
  • Interactivité: affordance, liens hypertextes judicieux, etc.
  • Accessibilité: interopérabilité notamment.
  • Disponibilité: le site doit être opérationnel, une page d’erreur personnalisée est recommandée.

Le respect de ces critères contribue à une expérience utilisateur positive, d’où la confusion fréquente entre utilisabilité et UX.

« Designers are not users / People don’t know what they need » J. Nielsen

Utilisabilité IHM

L’acronyme IHM désigne les interfaces homme / machine. L’utilisabilité IHM vise donc à concevoir une interface homme / machine efficace, efficiente et satisfaisante. Comme pour l’utilisabilité web, l’ergonome doit comprendre les besoins des utilisateurs et le contexte d’utilisation de l’interface. Autrement dit, il s’agit de définir l’expérience utilisateur sur les terminaux (mobiles, web…) et applications logicielles. C’est la conception centrée utilisateurs, basée sur :

  • Des connaissances en sciences cognitives
  • Des règles d’ergonomies établies
  • La construction de personas
  • Les spécificités propres aux dispositifs (ordinateur de bureau, tablette, smartphone, etc.)

Sa mission consiste à traduire ces besoins utilisateurs dans l’interface. L’ergonome IHM accompagne aussi l’équipe de développement et répond aux attentes du client, de la conception IHM à la livraison. Ces principes s’appliquent à l’utilisabilité mobile, logicielle, ou autre IHM.

Utilisabilité logiciel / logicielle

L’ergonomie logicielle aide les concepteurs à rendre leurs logiciels faciles à appréhender pour leurs utilisateurs. Sans être exhaustif, les bases de l’utilisabilité des logiciels concernent :

  • La visualisation : habitudes de lecture et recherche d’informations sur écran
  • L’organisation du contenu : classement par ordre alphabétique, degré d’importance, etc.
  • L’affichage des éléments principaux : titre de la fenêtre, icônes, police de caractères, etc.
  • Le vocabulaire correspondant au secteur : ex. vocabulaire médical pour un logiciel de médecine
  • Clarté de l’écran : texte aéré…
  • Utilisation pertinente des couleurs
  • Respect du processus: dans les tâches proposées
  • Anticipation des erreurs
  • Aide : assistance utilisateur
  • Feedbacks : retour utilisateur

Signalons également certaines normes centrées sur l’opérateur humain :

  • ISO 13407: recommandations pour la conception
  • ISO/TR 16982: méthodes d’utilisabilité
  • ISO 92441-10: principes de dialogues
  • ISO 9241-11: contexte d’utilisation du logiciel
  • ISO 9241-12: organisation et présentation de l’information
  • ISO 924-13: Guidage de l’utilisateur
  • ISO 14915: conception d’interfaces utilisateurs multimédias
  • Et de nombreuses autres normes en ergonomie

Différence Utilisabilité et expérience utilisateur (UX)

Mais l’interface peut être utilisable sans proposer l’expérience utilisateur la plus agréable…

L’évaluation de l’utilisabilité consiste à se demander :

« Est-ce que l’utilisateur a atteint son objectif ? »

Pour juger de l’expérience utilisateur, on formulera plutôt la question :

« L’utilisateur a-t-il eu la meilleure expérience possible ? »

L’UX (User eXperience) est liée aux émotions ressenties, à l’expérience vécue et mémorisée. L’interface peut ainsi être utilisable sans proposer l’expérience utilisateur la plus agréable. Néanmoins, une interface utilisable contribue à une bonne expérience utilisateur. L’utilisabilité est l’une des dimensions de l’UX. Le concept d’UX est donc plus vaste et englobe l’utilité (expérience pratique), l’utilisabilité (l’aspect fonctionnel) et la désirabilité (perception d’ordre émotionnel).

UX/Utilisabilité

L’illustration la plus fréquente de la nuance UX/Utilisabilité est l’autoroute (efficace, efficiente, rapide etc.) vs la route de campagne (moins ennuyeuse, jolis paysages, etc. mais moins pratique). En réalité, le contexte d’utilisation aide à privilégier l’une ou l’autre selon l’utilisateur et le moment.

Source : The Battle Between Usability and User-Experience

S’il s’agit par exemple de l’intranet d’une entreprise, on peut s’attendre à ce que la fonctionnalité et la rapidité d’accès à l’information soient plus importantes que les caractéristiques esthétiques et émotionnelles. Nombreux sont ceux qui estiment qu’une bonne utilisabilité de l’interface suffit dans ce cas. Or notre expérience du Design d’application métier nous dit tout le contraire. Une interface à usage « interne » nécessite au moins autant d’attention au design émotionnel qu’une interface grand public. On le voit, ces distinctions sont parfois fondées sur des a priori. Elles tendent à s’estomper à l’issue d’études et de tests utilisateur, seuls à même de déterminer les besoins réels d’un produit ou service digital. D’où le rôle des tests d’utilisabilité !

Tests d’utilisabilité

« First Rule of Usability? Don’t listen to Users! » J. Nielsen

Jakob Nielsen, dans un article de 2001 intitulé « First Rule of Usability? Don’t listen to Users! » (« Première règle d’utilisabilité ? N’écoutez pas les utilisateurs ! »), souligne avec malice : « To design the best UX, pay attention to what users do, not what they say. Self-reported claims are unreliable as are users speculations about future behavior. Users do not know what they want. » (« Pour concevoir la meilleure UX, prêtez attention à ce que les utilisateurs font, pas à ce qu’ils disent. Les auto-déclarations ne sont pas fiables, de même que les spéculations des utilisateurs sur leur future attitude. Les utilisateurs ne savent pas ce qu’ils veulent »).

Commençons le test !

Le test suivant de 5 secondes est une technique d’utilisation simple pour aider les concepteurs à évaluer les premières impressions d’une page Web.

Voici quelques techniques du NNgroup

Il s’agit ici de faciliter de meilleurs tests utilisateurs avec ces 3 techniques : Echo, Boomerang et Columbo. Ces méthodes permettent d’obtenir des éclaircissements des participants avec un minimum de perturbation ou de parti pris.

Observation des utilisateurs

En fait, Jakob Nielsen préconise l’observation des utilisateurs dans leur interaction avec la machine. Les tests utilisateurs, ou tests d’utilisabilité, permettent d’étudier la manière dont les utilisateurs se comportent face au site web, à l’application mobile, etc.

Test utilisabilité designer ux

Ça ne se passe pas toujours comme on le souhaiterait, c’est le principe même des tests d’utilisabilité !

Repérer les erreurs mais aussi les fonctionnalités intéressantes

Le but est de repérer les erreurs commises, mais aussi les fonctionnalités intéressantes. Pour obtenir des résultats concluants, certaines précautions doivent être prises :

  • Respecter le futur contexte d’utilisation
  • Sélectionner un panel utilisateur représentatif
  • Présence d’un observateur et de consignes
  • Laisser assez d’autonomie à l’utilisateur sans l’aider
  • Garder une trace écrite des problèmes constatés
  • Analyser l’expérience de l’utilisateur immédiatement après le test.

La mesure de la performance de l’utilisateur renseigne quant à l’utilisabilité du système. Cette notion de performance de l’utilisateur se base sur les critères d’utilisabilité. En raison de l’existence de biais cognitifs, 5 testeurs peuvent suffire, mais chaque test doit être conçu spécifiquement pour le projet en cours.

Test utilisabilité CommitStrip

Test d’utilisabilité – CommitStrip.com

Rob Andrews, créateur de Project UX et UX Researcher, décompose dans cette vidéo le processus de test d’utilisabilité avec des conseils et des outils spécifiques.

  • Comment faire un simple test d’utilisabilité
  • L’importance de construire un rapport
  • Tester le produit, pas l’utilisateur
  • Impressions initiales
  • Test d’espérance
  • Tâches et Scénarios
  • Durée optimale et nombre de tests
  • Évaluation des tâches
  • Outils pour enregistrer la session
  • Différents paramètres pour les tests d’utilisabilité
  • Steve Krug et le test d’utilisabilité
  • Sortez et apprenez

La journée mondiale de l’utilisabilité

Le World Usability Dayjournée mondiale de l’utilisabilité – se déroule en novembre depuis l’année 2005. Cet évènement permet de promouvoir l’utilisabilité auprès des entreprises, des professionnels du web et du design, et du grand public. Les bénéfices de cette rencontre autour de l’importance de l’expérience utilisateur sont multiples :

  • Offrir aux entreprises l’opportunité de faire tester l’utilisabilité de leurs interfaces
  • Former les entrepreneurs à la réalisation de tests utilisateurs
  • Disposer de solution pour améliorer l’utilisabilité des sites web
  • Récolter des données pour optimiser l’expérience client grâce aux testeurs
  • Échanger autour de l’avenir du design et des méthodes d’utilisabilité

La prochaine Journée aura lieu le 8 novembre 2018 et aura pour thème :

UX Design for Good or Evil?

World Usability Day

UX Design for Good or Evil ?
Prochain thème de la journée mondiale de l’utilisabilité le 8 novembre 2018

 Terminons par deux vidéos enregistrées lors d’une journée de l’utilisabilité. La première témoigne de la perception du concept et de ses enjeux en 2007 :

La seconde, en 2017, révèle la dimension collaborative de l’utilisabilité :

Le sujet de la prochaine, le 8 novembre 2018, sera « Design for Good or Evil » et devrait associer utilisabilité et éthique.

Conclusion

L’utilisabilité renvoie à la facilité d’utilisation et d’apprentissage de l’utilisateur. Si ce dernier atteint son objectif dans un contexte d’utilisation donné, alors l’utilisabilité est validée. L’utilité concerne davantage les caractéristiques fonctionnelles et opérationnelles du système. La prise en compte de l’utilisabilité est nécessaire à chaque étape du processus de design, d’où le rôle essentiel de l’ergonome. Études de terrain, maquettes ou prototypes et tests utilisateurs dès le début de la conception permettent d’optimiser l’expérience utilisateur. Il n’existe pas une règle absolue en matière d’utilisabilité IHM ou de design. La démarche ergonomique permettra d’adapter le site web, l’application mobile, ou le logiciel à l’utilisateur et au contexte d’utilisation.

Bibliographie sur l’utilisabilité

« Ux Design et ergonomie des interfaces » de Jean-François Nogier (6ème édition Dunod)« Ux Design et ergonomie des interfaces » de Jean-François Nogier et Jules Leclerc (6ème édition Dunod)

Notre ouvrage de référence sur l’UX Design aborde en liminaire la question de l’usage en mettant en perspective les termes-clés : utilisabilité, utilité, ergonomie, expérience utilisateur…

“En fait, l’usage d’un instrument se caractérise selon deux dimensions : son utilité et son utilisabilité.

L’utilité est la capacité de l’objet à servir la réalisation d’une activité humaine, tandis que l’utilisabilité représente la facilité d’emploi de cet objet.

Considérons, par exemple, deux objets dédiés à une utilisation similaire : la combinaison de plongée et le scaphandre. Ils relèvent de la même utilité : permettre de se déplacer sous l’eau. Cependant, le scaphandre, du fait de son poids et de la connexion permanente avec la source d’air, est d’une utilisabilité moindre que la combinaison qui offre une plus grande autonomie. Les plongeurs l’ont vite compris : depuis que la combinaison de plongée a été inventée, le scaphandre n’est quasiment plus utilisé… L’instrument dont l’utilisabilité est la meilleure a été choisi.

L’utilisabilité est la capacité de l’objet à être facilement utilisé par une personne donnée pour réaliser la tâche pour laquelle il a été conçu. La notion d’utilisabilité englobe à la fois la performance de réalisation de la  tâche, la satisfaction que procure l’utilisation de l’objet et la facilité avec laquelle on apprend à s’en servir. Cette qualité concerne tout type d’instrument destiné à aider l’être humain. Nous nous intéressons ici à l’utilisabilité des applications digitales. Les auteurs anglais emploient généralement le terme « User Experience » pour désigner l’utilisabilité. C’est une notion plus globale ; il s’agit de l’expérience complète vécue par l’utilisateur lorsqu’il se sert de l’application. Aujourd’hui, dans un monde où les applications sont ubiquitaires (l’utilisateur commence sur son smartphone puis continue sur sa tablette ou son portable), nous ne pouvons plus tenir compte uniquement de l’interaction sur un seul dispositif. L’usage est devenu une expérience globale. C’est pourquoi, nous préférerons à « utilisabilité », le terme « Expérience Utilisateur » dont l’acronyme est UX par référence au terme anglais User eXperience.”

Lire un extrait de l’ouvrage

« Ergonomie web » de Amélie Boucher (Eyrolles, 2007)« Ergonomie web » de Amélie Boucher (Eyrolles, 2007)

Dans cet ouvrage consacré à l’ergonomie Web, Amélie Boucher donne des conseils simples, pratiques, ainsi que des pistes méthodologiques pour concevoir des sites internet ergonomiques. L’ergonomie Web est une discipline à part entière qui nécessite un savoir-faire et surtout des connaissances indispensables pour maîtriser les règles nécessaires à la création d’un site adapté à sa cible. L’utilisabilité fait partie des principes que tout concepteur de site Web doit bien comprendre. L’auteure, experte et consultante en ergonomie et architecture de l’information, aborde dans ce guide pratique les principales méthodes pour juger de l’ergonomie d’un site web, à savoir :

  • Les méthodes participatives, faisant appel aux internautes pour comprendre leur manière de penser et d’interagir avec l’interface web (« méthode du tri de cartes », « test utilisateur » par exemple)
  • Les méthodes relevant de l’audit ergonomique à partir desquelles sont comparé un site existant avec les normes, les conventions d’ergonomie en vigueur et ce que l’on connaît des différents comportements possibles des utilisateurs sur le web

Sommaire :

Partie I : Introduction à l’ergonomie web
01. L’ergonomie web, qu’est-ce que c’est ?
02. Top 10 des idées reçues sur l’ergonomie web

Partie II : Dans la peau de votre internaute : Les fondements de l’ergonomie
03. Comprendre l’internaute : d’abord un être humain
04. Définir votre internaute : critères et méthode des personas

Partie III : Les règles de l’ergonomie web
05. Les bases et critères de l’ergonomie web
06. L’audit ergonomique : méthodologie, conseils et cas concrets

Partie IV : Les étapes de la conception web : Pensez votre site de A à Z
07. Définition des contenus et analyse concurrentielle
08. Architecturer l’information et les interactions
09. Passez à l’écran : zonings et maquettes

Partie V : Mettez votre site à l’épreuve
10. La méthode du tri de cartes pour organiser un site
11. Les tests utilisateurs

« Mesure de l’utilisabilité des interfaces » de Baccino Th., Bellino C. et Colombi T. (Lavoisier-Hermès, 2005)« Mesure de l’utilisabilité des interfaces » de Baccino Th., Bellino C. et Colombi T. (Lavoisier-Hermès, 2005)

Ce livre aborde la mesure, l’évaluation et l’amélioration de l’utilisabilité à partir de l’ergonomie cognitive. Il donne des repères théoriques quant à la démarche ergonomique à suivre pour développer le potentiel de l’utilisabilité. L’ouvrage dresse une série de fiches détaillées et pratiques, permettant une analyse rigoureuse des statistiques collectées lors d’une étude d’utilisabilité. Sont ainsi présentées les principales méthodes et techniques spécifiques au traitement des données recueillies sur les besoins et les activités de chaque utilisateur. Il aborde les techniques de pointe propres à l’ergonomie cognitive, telles que l’analyse des mouvements oculaires. Écrit dans un langage clair, présentant de nombreux exemples et schéma, ce livre s’adresse aussi bien aux développeurs de site web ou d’IHM, intégrateurs, UX Designers, UI Designers, informaticiens, qu’à toute personne impliquée dans un projet de conception et d’évaluation d’interfaces Web.

Sommaire :

  • Présentation des fiches pratiques
  • Fiche pratique n°1. Prototypage
  • Fiche pratique n°2. Les tests utilisateurs
  • Fiche pratique n°3. Les entretiens
  • Fiche pratique n°4. Les incidents critiques
  • Fiche pratique n°5. Le brainstorming
  • Fiche pratique n°6. L’instruction au sosie
  • Fiche pratique n°7. Le Focus Group
  • Fiche pratique n°8. L’enquête contextuelle
  • Fiche pratique n°9. L’évaluation heuristique
  • Fiche pratique n°10. Le cheminement cognitif
  • Fiche pratique n°11. L’évocation
  • Fiche pratique n°12. Les protocoles verbaux
  • Fiche pratique n°13. Le tri de cartes (card sorting)
  • Fiche pratique n°14. Penser à voix haute
  • Fiche pratique n°15. Les questionnaires
  • Fiche pratique n°16. L’analyse des fichiers log : le data log
  • Fiche pratique n°17. Les mouvements oculaires

Usability Engineering” de Jakob Nielsen, aux editions Academic Press, 1993Usability Engineering” de Jakob Nielsen, aux editions Academic Press, 1993

Ce livre est une référence pour la compréhension de ce qu’est l’utilisabilité.  Il détaille les méthodes d’ingénierie de l’utilisabilité et donne les outils indispensables pour améliorer l’utilisabilité et éviter les erreurs. Il dresse la méthode à suivre selon les différentes étapes-clés du cycle de vie et de développement d’un test d’utilisabilité : son élaboration, sa mis en œuvre et les contraintes liés à ses usages. Jakob Nielsen met l’accent sur les méthodes à privilégier car rentables pour les développeurs souhaitant les appliquer immédiatement. L’ouvrage révèle également les stratégies possibles pour éviter les quatre erreurs fréquemment rencontrées lors de la réalisation d’un projet de conception. Il contient les informations majeures à connaître pour exécuter correctement un test d’utilisabilité.

Il présente une bibliographie complète aidant le lecteur à trouver des informations supplémentaires et complémentaires dans le domaine de l’utilisabilité.

 

« Don’t make me think » de Steve Krug« Don’t make me think » de Steve Krug
Sous-titre : A Common Sense Approach to Web Usability

Le livre de Steve Krug est également une référence sur ce thème. Il présente les grandes problématiques de l’utilisabilité web. Grâce à cet ouvrage, l’ergonomie du web se veut une discipline accessible à tous. Ce guide pratique s’adresse à toute personne impliquée dans un projet de conception web. Loin des ouvrages de spécialistes, trop compliqués pour les non-initiés, « Don’t make me think », nous invite à simplifier la prise en main des interfaces. Il donne à son lecteur les outils lui permettant de comprendre facilement les enjeux de l’ergonomie web, comme les budgets et compétences nécessaires pour appliquer cette discipline de manière optimale.

Son auteur, Steve Krug, aborde l’ensemble des principes de l’ergonomie qu’il convient de maîtriser. Leur compréhension étant facilitée par l’emploi de nombreux parallèles avec monde physique et réel. Court et pragmatique, ce guide se veut à l’image de l’ergonomie dans ses principes fondamentaux. Steve Krug estime que certains concepteurs n’ont nullement besoin de TOUT connaître du domaine de l’utilisabilité web pour réaliser des sites web utilisables.

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