En quelques millénaires, nous sommes passés des peintures rupestres aux tablettes Sumériennes, puis aux papyrus, parchemins, et enfin au livre. Aujourd’hui le nombre d’eBook croit exponentiellement et l’arrivée du Fnacbook ou du Kindle3 va peut-être créer un sursaut en France. Le ebook, stricte copie du livre multi-millénaire, doit-il revoir sa copie ou est-ce un simple problème de support ? Le débat est ouvert.
Quelle ergonomie pour l’eBook ?
La plupart des eBook sont des versions numérisées des livres papiers. Les eReader sont nombreux et tentent de reproduire l’expérience de lecture offerte par nos bons vieux livres papiers. Et pourtant, le marché ne décolle pas. Alors, quelle ergonomie ?
Parmi les expériences d’utilisateurs de eBook, je retiendrai quelques réflexions de Yeevon Ooi (lire l’article) à propos du Kindle 3 :
Les tops | Les flops |
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En parallèle, l’arrivée de iPad et de ses concurrents (voir une galerie chez ZDNet) semble vouloir changer la donne. Est-ce qu’Apple a compris que la valeur ajoutée d’un eBook / eReader n’était pas (seulement) sa nature numérique, mais bien dans l’expérience nouvelle qu’il peut apporter ? J’en suis intimement convaincu.
Déjà de nombreux projets de eBook d’un genre nouveau sont sur la table. On peut voir que l’on sort du modèle « livre numérisé » pour rejoindre un mode d’interaction riche et augmenté. Voici quelques exemples :
Pour en revenir à la question qui nous intéresse :
le eBook, stricte copie du livre multi-millénaire, doit-il revoir sa copie ou est-ce un simple problème de support ?
Je réponds volontiers les deux. L’un ne va pas sans l’autre. Un contenu texte, image et vidéo qui offre de multiples interactions et interconnexions est possible avec l’avènement de supports pratiques, intuitifs et simples à utiliser. L’iPad semble répondre à ce cahier des charges, au moins en partie. D’autres constructeurs y vont de leurs modèles et de leur philosophie. L’avenir nous dira ce que les utilisateurs en pensent !
Cette nuit, je finissais un livre d’Eric-Emmanuel Schmitt. Et là, ni e-book ni iPad n’aurait pu remplacer le livre papier : plier une page pour marquer un passage, finir le bouquin et le ranger dans la bibliothèque puis, quelques années plus tard, retrouver cette page pliée et se souvenir de l’émotion que cette phrase avait suscitée…
Ce que tu racontes me fait penser un peu à l’histoire de Thomas Edison que relate J-F Nogier en conclusion de son livre. C’est l’inventeur du phonographe, l’ancêtre du dictaphone. Il était persuadé que l’ère du zéro papier était proche. Problèmes : bien plus encombrant qu’un livre, pas de possibilité de lire à son rythme ou d’écouter seul sans en faire “bénéficier” son entourage, de souligner des passages clés, de revenir en arrière rapidement, etc.